![]() | Science and Technology in the Transformation of the World (UNU, 1982, 496 p.) |
![]() | ![]() | Le nécessaire et le possible dans la formation du mondial (Keynote Address) |
![]() | ![]() | Henri Lefebvre |
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C'est en France, semble-t-il, que paraissent avec le plus de force les menaces et dangers et par consent les probls de l'informationnel. Ces menaces ne transparaissent gu dans les colloques officiels consacr'informatique et a soci. Par contre elles sont soulign avec beaucoup de clartans des publications officieuses, par exemple le rapport d'activitu CORDES (commissariat au plan) en 1978. On lit (pp. 147 - 148) dans le rm'une recherche poursuivie par un groupe scientifique de Grenoble: "La machinerie des appareils d'information frans reproduit les caracts de l'appareil d'Etat frans. Elle est tiste et centralis elle est dominpar le Minist des finances..." Au lieu d'aller vers la transparence cette machine aggrave la soci du secret. Cette structure explique pour une part l'abandon par les planificateurs d'une perspective axsur l'action sociale. Cet abandon apparaaux enquurs comme un aspect d'un tournant stratque pendant l'boration du Vlli plan: le repli de la planification sociale sur l'appareil d'Etat, c'est-ire sur la rlation macro-nomique, via la simulation auprdes partenaires sociaux que l'on connasous le nom de "concertation." Ce qui a d des consences graves dans certains domaines sociaux comme la santublique. Le caract ponctuel et limite la participation des syndicats, ajoutent ces enquurs, a laisse champ libre aux affrontements entre les administrations.
Il existe donc d en France une structure de l'appareil informationnel. Elle agit invisiblement et profondnt. Sans doute pourrait-elle ater sous la pression nomique, sociale, et politique d'ments nouveaux. Mais pourrait-il s'agir d'une simple rrme?
L'exigence de dntralisation va beaucoup plus loin que ne le pensent ceux qui proposent cette dntralisation avec des arguments technologiques. Elle implique un projet global. Son accomplissement ne suppose pas seulement des dsions d'ordre gouvernemental. Elle implique une action politique rle, c'est-ire des luttes politiques trconcrs. La base ne se fraie sa voie que par des actions efficaces. Il y a beaucoup de chances pour que les sommets (politiques, tiques) n'admettent la dntralisation, les diffnces affirm, le pluralisme, les microsocis, que contraints et forc Comment? Par la dcratie, c'est-ire par la lutte pour la dcratie. En effet la dcratie ne se dnit pas par une statique, par une stabilitu un ilibre, mais comme une dynamique et un mouvement, par une conqu et une reconqu incessantes.
La technique en elle-m a des exigences mais aussi des limites. En elle et par elle se dare le nssaire. Celui-ci ne se ferme pas, ne se constitue pas malgres prntions de certains technocrates en syst achevLoin de lelle ouvre des possibilit elle s'ouvre vers des possibilitdiverses, voire contradictoires. Quant a production par la seule technique d'une sorte d'organisme mondial, ce r ne rste pas 'analyse.
Le combat politique pour les diffnces devient fondamental ous les niveaux - non sans filtrage des prntions a diffnce et sans sre analyse critique. Pas n'importe quoi ni n'importe qui!
La mondialisation qui se forme suscite a fois la rexion sur le nssaire, la mtation sur le possible, et parfois l'imaginaire le plus drant. La mort de la plan Terre et l'horizon merveilleux de l'homme planire vont ensemble. L'homogitu mondial ne doit pas omnubiler mais au contraire susciter la formation de l'hrog ou "hrologique" (terme emprunt Georges Bataille).
Le mondial se dge ainsi comme sc et scrio du possible.