![]() | Traditional Medicinal Plants (Dar Es Salaam University Press - Ministry of Health - Tanzania, 1991, 391 p.) |
![]() | ![]() | PART I: USE AND PROMOTION OF TRADITIONAL MEDICINAL PLANTS IN THE AFRICAN REGION |
PIERRE CLAVER RWANGABO
Pharmacien, Charge Recherche
Institut de
Recherche Scientifique et Technologique
Butare
Rwanda
Introduction
Dans le cadre de la valorisation de la thpeutique traditionnelle rwandaise et de la recherche de l'activitiologique dans la flore mcinale, une investigation approfondie a mensur des plantes rwandaises.
Cette de qui s'ajoute aux nombreuses autres, aussi bien dans notre pays qu'a l'exteur visant & rechercher de nouveaux ou de meilleurs mcaments dans le monde vtal, nous a permis de justifier l'utilisation en thpeutique de certaines plantes par les gusseurs traditionnels rwandais. Le prnt chapitre rme la modologie suivie et dit les principaux rltats obts.
L'de porte sur quelques plantes utilis largement en mcine traditionnelle rwandaise.
Il s'agit de Burus rigidus SM. (Umukeri) de la famille des Rosac, Lantana trifolia L. (Muhengeri) de la famille des Verbc et de Vernonia amygdalina DEL (Umubilizi), appartenant a famille des Astc.
Le document vise donc assembler d'une mani condensles rltats attts jusqu'ate, lors d'une de systtique visant a dntrer la valeur pharmacologique et/ou chimiothpeutique de ces plantes. Pour dntrer l'impact en thpeutique de ces plantes, nous sommes partis d'une hypoth globale selon laquelle en plus de sa valeur psycho-socio-culturelle reconnue par tous les peuples, la mcine traditionnelle utilise aussi des plantes ctivitiologique certaine et pouvant e mise en dence sur les mods scientifiques des recherches biomcales.
Pour l'une des plantes dont les rltats laissent entr'ouvoir d e stade, une possibilit'utilisation en clinique, l'investigation toussjusqu''exploration des parames toxicologiques. Les donn sont encourageantes. La majorites rltats sont consigndans des publications qui seront indiqu tout au long de cette prntation et dans lesquelles le lecteur dreux des informations plus approfondies peut lire les dils souhait
Tout en poursuivant la recherche de l'activithpeutique dans les plantes di, l'isolement et l'identification des molles chimiques m inactives vis-is du secteur explorpermet d'une part de complr les connaissances phytochimiques de ces plantes qui, en gral, sont di pour la premi fois et d'autres parts, d'obtenir des informations toxicologiques souvent inaccessibles lors de l'utilisation des extraits bruts. Le premier ment est important surtout lors de la rction des monographies des pharmacop portant sur ces plantes, le second est trutile non seulement dans la production des mcaments utilisables, mais aussi permet aux chercheurs de donner des conseils judicieux aux tradipraticiens qui incorporent ces esps dans leur mcation.
La description commencera dans la suite par la modologie grale utilis Suivra l'de dillde chaque esp et qui sera centrsur les molles chimiques identifi et leur activitiologique. Comme une conclusion partielle aura donnlors de l'de de chaque esp, une br discussion suffira pour rmer l'intt des plantes di pour le dloppement du secteur mcopharmaceutique nationale. Enfini, une rrence bibliographique montrera aussi bien les principaux documents consultlors de ces recherches que ceux dans lesquels ont publila plupart des rltats.
Modologie grale
Le choix des plantes a effectuans l'ensemble de la flore mcinale rwandaise, gr surtout aux informations fournies par les tradipracticiens (1,2,3,4) au sujet de l'action nopharmacologique de ces esps.
Pour chacune d'elles la recherche a charpentsur une modologie pouvant e rmen sept points principaux:
(a) description botanique et de de la distribution graphique des plantes retenues;(b) inventaire de l'utilisation des plantes en thpeutique traditionnelle au Rwanda et, parfois aussi, au niveau de l'Afrique Centrale;
(c) screening biologique orientortant sur l'extrait total de la plante;
(d) screening phytochimique et de bibliographique dilldes plantes retenues;
(e) fractionnement chromatographique des extraits tout en poursuivant l'activitdentifiprdemment;
(f) isolement, purification et identification des produits responsables de l'activit
(g) de dillcomportant une luation de l'effect thpeutique et de la toxicitventuelle des produits actifs, en comparaison avec des produits d connus en thpeutique.
La drmination botanique a faite au CURPHAMETRA o spmens des plantes peuvent e trouv. La distribution graphique a faite en consultant les spmens dses au CURPHAMETRA et l'Herbarium du Jardin Botanique National de Belgique (5).
Les modes phytochimiques d'extraction d'isolement et d'identification spectroscopique des produits sont dites dans beaucoup d'ouvrages. Certains cas particuliers aux prntes recherches sont lement dilldans les rrences cit. Nous n'estimons pas indispensable d'y revenir. Sera prntara contre le rme certaines techniques utilis dans la recherche des activitbiologiques, vu l'aspect particulier de certaines d'entre elles. La mise en dence de l'activithimiothpeutique antibactenne et antifongique a menen recourant aux modes dites de dilution et de diffusion(6)
Nous avons chaque fois testes microorganismes reprntatifs de grands groupes reconnus comme principaux agents pathogs. Pour les produits actifs purifinous avons rechercha concentration minimale inhibitrice (CMI) suivant la mode classique. Chaque fois que cela a possible l'activit'un produit it comparelle d'un tin connu utilisn thpeutique.
L'activitntivirale des extraits des plantes et des produits purs a disuivant une technique beaucoup plus complexe impliquant la culture et l'entretien des tissues cellulaires, le dlopement des virus sur ces cellules et l'luation de l'activitntivirale en observant l'absence ou la persistance de l'effet cytopathog des virus selon que le produit testoss ou n'a pas d'effet antiviral. Nous avons utilisurtout la technique de dilution des virus dans les plaques de microtitrage mise au point par l'ipe de Hronovsky(7) et adaptpar Vanden Berghe et ses collaborateurs(7).
Le choix des virus a op de mani oir des reprntants des diverses classes. Ainsi l'Adenovirus a retenu comme reprntdes virus ADN sans enveloppes; le Poliovirus et le Coxcachievirus reprntaient les virus ARN sans enveloppe, le Herpes les virus DN avec enveloppe, tandis que le virus de la Rougeole et le Semliki Forest reprntaient les ARN portant une enveloppe.
L'activitardiovasculaire a mise en dence sur les mods expmentaux suivants: les plaquettes sanguines de lapin, les oreillettes droite et gauche de cobaye, l'art centrale de l'oreille du lapin, les microsomes de la vcule snale de mouton(5,8).
Quelques unes de ces techniques ont effectu a l'Universit'Anvers (UIA), en Belgique. Quant aux des toxicologiques portant surtout sur la 3-moxyquercne isole Veroninia amygdalina nous les avons dlop utare, au CURPHAMETRA sur les mods experimentaux dits ci-apr
1. Toxicite la 3-MQ en usage interne (9)
Prration et administration du produit.
La 3-MQ utilisa isoldes fleurs de Vernonia angydalina (Umubilizi) suivant la procre dite ailleurs(5).
Une suspension acqueuse a prrnotamment en broyant prablement la poudre dans un mortier. La suspension dosne concentration de 15 mg/20 ml d'eau distillit administraux souris a raison de 30 mg/Kg de poids corporel de l'animal; ce qui revient, a titre d'exemple, ournir 0.8 ml de suspension pour une souris de 20 g. La suspension it administra l'aide d'une seringue en plastic munie d'un embout inoxydable et conde fa e pas provoquer des traumatismes chez l'animal.
Manipulation des souris et observations
Dix souris blanches (souche OF1) des deux sexes, d' ± identique, de poids moyen l 2,4 g au drt ont rrties en deux groupes de 5 unitchacun.
L't gral et la tempture de chaque animal ont observet notdurant la journprdent l'administration du produit.
Le lendemain, l'un des deux groupes a rela suspension de 3-MQ proportionnellement au poids des animaux, tandis que l'autre groupe recevait des quantitivalentes d'eau distill
L'observation des animaux it faite chaque jour (a m heure en ce qui regarde le poids et la tempture) et portait notamment sur:
· l't gral de chaque animal;
· l'agitation ou la somnolence ntuelle;
· la tempture;
· l't et la forme du pelage;
· le poids corporel de chaque animal.
Les animaux ient maintenus par groupe de 2 dans des cages rectangulaires en mati plastique.
Le produit a administrendant 10 jours sans interruption, tandis que l'observation des parames prdents a mendurant 44 jours en premier temps.
Les animaux recevaient de la nourriture et de l'eau ad libitum ertaines dates, c'est-ire le 1er, 9I,14222936t 44our, nous avons releve poids individuel de chaque souris des deux lots et avons calcules poids moyens correspondant es dates. Ces poids moyens, en comparaison au poids initial nous ont permis d'luer l'influence du traitement sur l'lution pondle et, partant, sur la croissance des animaux d'expence.
Pour rechercher l'influence ntuelle du produit sur la reproduction, nous avons proc de la mani suivante : un lot de dix souris femelles de la m souche que prdemment a rela suspension acqueuse du produit pendant 10 jours. Un autre lot lement femelle a rede l'eau distillde la m mani qu'au cours de l'expence prdente. Au 11our, les souris des deux lots ont accoupl et maintenues par paire dans des groupes de cages diffntes pour chaque lot oes recevaient de la nourriture habituelle et buvaient ad libitum.
A la naissance, nous avons compte nombre de petits pour chaque lot et nous avons bli une comparaison.
Manifestation toxique d'une pommade de V. amygdalina en UE(10)
Le travail a portur 10 lapins adultes d'un poids variant entre 2,8 et 4 kg. Ils ont rrtis en deux lots de 5 unitchacun. Aprla prise de poids et l'observation minutieuse de l't gral des animaux, chaque lapin a lur une surface de 4x4 cm au niveau du dos. Ils ient maintenus dans des cages individuelles et nourris ad libitum. Le premier lot it traitar une pommade % de la fraction hydromanolique fournie par les fruits de la plante. L'expient it constitue vaseline. Le deuxi lot (tin) it traitvec de la vaseline seule. Le traitement consistait en une application une fois par jour et de mani identique d'une petite couche de pommade, ou d'expient seul selon le cas, et en frottant lrement de fa indre uniformnt la surface l
L'expence a mendurant un mois(du 4 dmbre 1987 au 4 janvier 1988). L'application de la mcation a arre au 180 jour. Le contrconsistait en une observation quotidienne, de mani comparative dans les deux lots et orientprincipalement vers les parames suivants: l't gral des animaux, le poids, le repousse des poils et surtout l'apparition ntuelle des manifestations d'irritation sur la surface trait
Etude dillde chaque plante et rltats
Rubus rigidus SM.
L'esp est bien rndue au Rwanda et dans les pays voisins (5,11). Les tradipraticiens rwandais l'utilisent surtout contre les maladies aract bacten et fongique, mais sans qu'il existe une dmitation nette vis-is des autres secteurs de pathologie, comme les verminoses, les morsures de serpents(4,5)...
L'de prminaire avait montrne activitntimicrobienne, surtout antifongique dans l'extrait total de plante(12). Les des phytochimiques ont permis d'isoler et d'identifier dans la fraction active des tiges l'acide pyogallique, connu communnt sous le nom de pyrogallol(voir fig. p14').
L'activitntibactenne et antifongique de ce produit qui est d'ailleurs connue dans les litttures(13) a confirmpar nos travaux, avec une concentration minimale inhibitrice(CMI) proche de 250 microgrammes. Les microorganismes les plus sensibles e produit sont le Staphylococcus aureus, le Pseudomonas aeruginosa le Microsporum canis, le Trichophyton mentagrophytes et le Candida albicans (5,14).
Aucune autre action, qu'elle soit antivirale ou pharmacologique (cardio-vasculaire) n'a mise en dence dans cette plante par les prnts travaux. Par contre les recherches bibliographiques ont montrue le psyrogallol est douussi d'une activittoprotectrice importante qui se manifeste aux doses de m ordre de grandeur que celle qui ont montr'effet antimicrobien. Ce triphl partage cette action avec les autres phls de structure apparent les catnines et les tannins(13).
En conclusion, nous avons bli que l'activithimiothpeutique du Rubus rigidus exploitpar les tradipracticens rwandais serait due principalement a prnce du pyrogallol. Dur point de vue mco-pharmaceutique, le pyrogallol a d connu plusieurs utilisation, surtout en usage externe; les litttures consult font mention, entre autres, des pommades antimicrobiennes avec des doses de 2 0% (15).
Cependant, une certaine toxiciteconnue e produit par voie interne nous invite uggr aux gusseurs qui utilisent le Rubus rigidus de priviler les prrations sage externe.
Lantana trifolia L.
C'est une Verbclargement rndue au Rwanda. Elle est cannue en Kinyarwanda sous le nom d'Umuhengeri. Elle avait aussi montru stade prminaire une activitntimicrobienne surtout dans les feuilles. Les gusseurs rwandais l'emploient contre les syndromes de tout genre (2,5).
Il va e montrans la suite que c'est l'activitntimicrobienne qui fourni les rltats les plus intssants. Comme pour l'esp prdente, les autres activitbiologiques recherch au niveau prminaire n'ont pas fourni des donn pouvant justifier la poursuite de l'investigation dans d'autres secteurs.
L'de chimiothpeutique antimicrobienne sur la fraction active a permis d'isoler et d'identifier une se de produits dont certains possnt une activitntssante. Ces produits isolde Lantana trifolia sont: deux hydrocarbures aliphatiques satur haines linres(c33H68 et C35H72), le saccharose, deux triterps pentacycliques du groupe de l'ursane (alpha-amrine,urs-12--3- one), un nouveau flavonoide polymethoxyque (5-hydroxy-6,7,3",4',5'- pentamoxyflavone) auquel nous avons donne nom d'Umuhengerine en partant du nom de la plante en kinyarwanda(16), et enfin la diospyrine qui est une binaphtho-quinone apparent la juglone (voir fig.p14'). L'Umuhengerine est isolour la toute premi fois du re vtal alors que la diospyrine avait jusqu'rnt, identifiuniquement dans les diffnts genres de Diospyros (Ebenec) (17)
Parmi ces produits isol seuls les deux derniers ont manifestne activitntimicrobienne digne d'intt. L'Umuhegerine poss un spectre antibacten et antifongique relativement oit es concentrations de 300 microgrammes.
La diosyprine quant & elle, poss un spectre trlarge portant sur les G', les G-et quelques champignons avec une prlection contre les mycobacteries (ex. agent de la le et de la tuberculose) dont le reprntant s'est montrensible ne CMI proche de 2, 5 microgrammes. Le tableau suivant rmes rltats.
Il y a lieu de signaler pour l'activite cette plante que m si la comparaison des CMI n'est pas le seul parame enir en considtion, la diosyprine manifeste son action & une concentration pareille (parfois m meilleure) elle de la plupart des produits antimicrobiens utilisen thpeutique, c'est le cas de son action sur le M. fortritum (CMI =2,5 mg) en comparaison a Neomycine tin qui ne doie son action qu'avec une CMI = 32 microgrammes/ml. L'Umuhengeri poss un spectre antimicrobien plus faible soit, mais vue sa structure chimique, il pourrait en plus agir au niveau de la balance lipophile, facteur reconnu actuellement comme drminant pour l'activites molles chimiques contre les bactes G-et G(18). De plus, son identification contribue nettement 'amoration de la connaissance chimique de cette esp.
Tableau 1: Drmination de la CMI de la Diospyrine
Nom du micro-organisme |
Concentration en microprogrammes (par ml pour les champignons) | |||||
|
100 |
50 |
20 |
10 |
5 |
2,5 |
Staphylococcus aureus |
* |
* |
* |
* |
- | |
Staphylococcus pygenes |
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* |
* |
* |
* |
- |
Bacillus subtilis |
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- |
Bacillus cereus |
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- |
Mycobacterium fortuitum |
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* |
* |
* |
* |
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Neisseria gonorrhoeae |
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* |
* |
* | |
Klebsiella pneumoniae |
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* |
- |
* | |
Escherichia coli |
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* |
- |
* | |
Shigella dysenteriae |
* |
* |
* |
- |
* | |
Sherratia marcescens |
* |
* |
* |
- |
* | |
Pseudomonas aeruginosa |
- | | | | | |
Proteus vulgaria |
- | | | | | |
Salmonella typhimurium |
* |
* |
- | | | |
Aspergillus niger |
- | | | | | |
A. flavus |
- | | | | | |
A. fumigatus |
- | | | | | |
Microsporum canis |
* |
* |
* |
* |
* |
* |
Trichophyton mentagrophytes |
- | | | | | |
Candida albicans |
* |
* |
* |
* |
* |
* |
* = activit- = absence d'activit/BLOCKQUOTE>D'aprles litttures sur Lantana camara, une autre Verbcqui ressemble beaucoup a prdente, cette autre espece renferme des produits toxiques surtout au niveau du foie et de la peau vis-is de laquelle ils manifestent une certaine photosensibilisation (5); un exemple de ces structures est le lantad A.
Nous n'avons pas isole genre de produits dans la fraction active de L. trifolia. Cependant nous ne sommes pas esure de conclure eur absence dans toute la plante; il est trprobable que les ms produits toxiques puissent e mis en dence par des modes purement chimiques qui ne prendraient pas comme fil conducteur l'activitiologique. Ici aussi la recherche bibliographique sur le genre lantana nous invite ne certaine prudence dans l'utilisation de la plante di
Vernonia amygdalina Del.
C'est une Astcappartenant, comme sa dmination l'indique, a la sous-famille des Vernoni, trlargement rndues dans l'Afrique tropicale et intertropicale. Elle est appelUmubilizi au Rwanda et dans certains pays voisins comme l'Uganda et le Burundi(19).
Son utilisation en mcine traditionnelle dans nos rons, a la mesure de sa grande distribution graphique (5), va des htites aux affections cardiaques et en passant par une large gamme de syndromes tels que les verminoses, le paludisme, les coliques et troubles abdominaux, les morsures de serpents, les tides.
En commentant nos propres publications(20), les auteurs de la Revue: "CommunautAfricaines" viennet de confirmer l'utilisation de V. amygdalina au Cameroun dans l'alimentation humaine et que nous avions dite auparavant au niveau de l'Afrique orientale et mdionale (5).
En complnt 'activitiologique notamment antitumorale et cytotoxique identifiauparavant dans cette plante ( ), lrnte de a permis d'identifier d'autres structures qui n'avaient jamais signal et de mettre en dence d'autres activitthpeutiques intssantes, comme l'action chimiothpeutique antivirale et l'effet pharmacologique au niveau de l'agrtion plaquettaire et des affections cardiaques.
Le travail orte sur l'extrait des fleurs s de la plante qui a prrt fractionnuivant le sch d publians d'autres articles (21,22,23). Compte tenu de son importance actuelle en chimiothpie, c'est l'activitntivirale qui a servi d'orientation dans la sration et la purification des molles actives. Il a possible d'isoler et d'identifier dans la plante un certain nombre de structures chimiques:
· 11 acides gras aliphatiques satur haine linre allant de C 22 32;
· 5 esters d'acides gras dvdu glycl;
· un sesquiterp lactonique appelernolide (voir fig. p14')
· une serie de composes flavoniques de la famille des flavonols;il sa'agit de la quercne (3,5,7,3',4'- pentahydoxyflavone) (Q) de la 3-moxyquercne (3-MQ), de la 3,3'-dimoxyquercne(3,3-DMQ), de la rutine;: quercne-3-0-1 b-D-glucose-6-1 alph-L-rhamnose) et du kaempherol (3,5,7,4'-tahydroxyflavone (K).La 3-MQ(Fig.p14') qui semble e le chef de file des flavones, a isolavec un rendement proche de 1% par rapport a poudre des fleurs s a tempture ambiante.L'de approfondie de l'activithpeutique des produits isola montrue ce sont les flavonoides et le vernolide qui constituent les principes actifs, tandis que les acides gras et les esters ont dits comme les produits alphatiques associes principes actifs(23). Quatre groupes d'activitbiologiques ont di jusqu'n stade consid comme intssant.
Il s'agit de l'activitardiovasculaire, l'activitntiparasitaire, l'activitntivirale ainsi que la vfication de certains parames toxicologiques des produits susceptibles d'e exploitau niveau clinique.
Activitardiovasculaire
1. Effet contre l'agrtion plaquettaire. Tous les dils techniques du protocole concernant la mise en dence de cette action ont dloppailleurs, surtout dans la "Revue Mcale Rwandaise" en 1986 (8).
La technique utilisa permis de dntrer que les flavonoides quercne, 3-methylquercne et la rutine n degroindre, inhibent l'agrtion plaquettaire et l'action de la lipoxygse et la cyclooxygse ne concentration de 100 microgrammes (110 M) par millilitre. Signalons drnt que cette concentration est d'ordre de 1000 fois plus vque celle qui manifeste un effet antivirale intssant.
Le vernolide lui aussi manifeste une inhibition complment rrsible de l'agrtion plaquettaire induite par l'acide arachidonique, mais cette action est assez faible.
2. Autres activitcardiovasculaires
A des doses de 10 microgrammes par millilitre la 3- moxyquercne manifeste un effet chronotrope positif sur l'oreillete droite et une action antiarythmique sur l'oreillete gauche du coeur isole cobaye (5,24).
Activitntiparasitaire
Elle a mise en dence indirectement et c'est surtout le vernolide qui en est responsable. En effet, pendant que nos recherches ient en cours, un autre groupe travaillant indndamment a isole m produit artir de Vernonia colorata et a montru'il poss une action antiparasitaire surtout contre l'Entamoeba histolitica n niveau proche de celui des antiparasitaires utilisen clinique comme le monidazole (Flagyl) (25).
En mettant en dence le m produit dans V. amygadalina nous dntrions du m coup le bien fonde l'utilisation de cette plante contre les parasites intestinaux.
Activitntivirale
La 3MQ et la 3,3'-dMQ sont responsables d'une action antivirale trintssante et qui s'est manifestes concentrations aussi faibles que 10 nanogrammes.
Ces produits exercent un effet sctif en empant la formation de l'ARN et des protes virales sans interfr avec le mbolisme de la cellule h Ils sont actifs notamment et surtout contre le virus de la poliomyte, le coxcachie-virus, le vesicular stomatitis virus (VSV), le Rhinovirus et contre certains virus d'origine africaine comme le Bangin et le Bunyamwera. L'intt de cette plante en chimiothpie antivirale est ainsi dent d'autant plus qu'il s'agit d'un secteur dans lequel m la mcine europne, dloppest encore durvue des mcaments.
Fort heureusement la famille des produits isolde cette plante permet m d'envisager des recherches ulteures avec un espoir de succm sur d'autres groupes de virus comme des rovirus. Des preuves existent dont certaines sont m trrntes: en 1979, Mr. Apple et ses collaborateurs avaient d dntr'inhibition de la transcriptase rrse des oncornavirus par certains flavonols d'origine vtale.
En mai de cette anne-ci encore l'ipe japonaise d'ONO Katsuhiko, en collaboration avec des chercheurs frans sont revenus sur l'action de certains flavones apparenta quercne en tant qu'inhibiteurs, de la transcriptage reverse(27), enzsyme mis en cause dans le syndrome de l'imminodcience humaine.
M si les recherches ulteures venaient a conclure l'absence d'une action intssante dans ce secteur, l'intt de Vernonia amygdalina, aussi bien au niveau des extraits semi-purifique des produits purs est dent compte tenu aussi de la faible toxicite la plante; il y a lieu d'envisager seusement l'utilisation prochaine de cette esp en thpeutique.
Avant ce stade nous avons commencar l'exploration de certains parames toxicologiques du principe actif majoritaire.
Etude toxicologique prminaire de la 3-MQ en usage interne
Les rltats de cette investigation ont eux aussi publil'annpassdans la "Revue Mcale Rwandaise"(9).
Il a ainsi possible de conclure a une absence de toxicitigue et subague pour la 3-moxyquercne qui est en concordance avec les donn rapport anteurement dans les litttures pour les flavonoides en gral, et pour la 3-MQ en particulier. De plus, aucun effet ntif n'a constatur le syst reproducteur des animaux d'expence; tous les dils pourraient e trouvdans la rrence correspondante(9).
Manifestations toxiques en usage externe
Dans le m but que prdemment nous avons essay'blir l'importance des manifestations toxiques susceptibles de se produire lors d'une utilisation ntuelle de la plante sous forme de pommade contre les maladies dermatologiques tels que le zone et les ecztices. Le rltat de cette de montre que l'application d'une pommade % d'un extrait semi-purifie V. amygadaline ne provoque aucune irritation dlable chez les lapins de laboratoire traites comparativement a ceux qui revent l'expient seul(29).
Conclusion Grale et Discussion
En rapportant les rltats de ces recherches nous avons soulignne fois de plus que la valeur des plantes mcinales africaines en gral et rwandaises, en particulier, n'est plus ntrer dans le traitement des maladies de toute sorte.
L'usage en thpeutique traditionnelle des plantes sur lesquelles s'est concentrla prnte communication semble largement justifiar l'activitiologique des produits qui y ont mis en dence. Nous avons rencontrrois groupes de produits chimiques du point de vue de l'action thpeutique des plantes explor.
Il y out d'abord des produits possnt une activit connue auparavant, mais dont nous ignorions la prnce dans la plante di ex. le pyrogallol.
Viennent ensuite des produits qui ient trbien connus en chimie comme inactifs ou presque mais chez lesquels la technique de recherche utilisnous a permis de mettre en dence une activitrutile et parfois m inconnue ailleurs dans le secteur mco-pharmaceutiques; un exemple de ce groupe est la 3- motyquercne isolde V. amygdalina. On a enfin des produits toxiques ou inactifs, par rapport a l'activitecherchmais dont la mise en dence contribue fortement ugmenter les connaissances toxicologiques ou phytochimiques des plantes di.
Comme on devait s'y attendre, les plantes explor ne semblent pas manifester un m intt pour le dloppement du secteur socio-sanitaire ulteur. L'activitu R. rigidus est au bas de l'elle; son grand intt rde presque uniquement dans la justification du bien fonde l'utilisation en thpeutique traditionnelle. Le Latana trifolia par contre renferme des produits d'activitimilaire elles des antibiotiques les plus actifs; mais comme la plante est lement fort toxique, les produits prnts pourraient e purifiet servir de drt & la mise au point de nouveau mcament en chimiothpie antimicrobienne. La Vernonia amygdalina par contre est trpeu toxique, bien rndue dans nos rons oes poussent presque spontannt.
Son activitiversifi trremarquable surtout en chimiothpie antivirale et comme antelmintique nous sugg a mettre trrapidement en place une recherche dloppement visant son exploitation trprochaine m sans devoir isoler les molles actives. L'on pourrait utiliser son extrait semi- purifi