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close this bookSurveillance Épidémiologique après un Désastre Naturel (PAHO)
close this folderPremière partie: Surveillance épidémiologique et lutte contre les maladies après un désastre naturel
close this folderChapitre 2: Risques de déclenchement d'épidémies après un désastre
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View the documentExposition des sujets vulnérables aux maladies transmissibles endémiques
View the documentAugmentation de l'incidence des maladies transmissibles endémiques dans les populations locales
View the documentProblèmes spéciaux de maladies transmissibles dans les centres d'hébergement pour réfugiés
View the documentMaladies transmissibles après un désastre

Augmentation de l'incidence des maladies transmissibles endémiques dans les populations locales

On peut s'attendre à une augmentation du nombre de cas déclarés de maladies pendant les opérations de secours, dans les populations où ces maladies sont fréquentes. Cette augmentation est peut-être artificielle. La mise en place de services de santé, après un désastre, dans des régions où ils n'existaient pas, entraîne la déclaration de cas qui seraient restés inconnus et augmente inévitablement l'incidence apparente de la maladie. Même dans les régions où les services de santé fonctionnent, la déclaration de routine est le plus souvent fort incomplète et l'incidence réelle sous-estimée. Après un désastre, le nombre de déclarations augmente parce que le nombre d'unités responsables de ces déclarations augmente. Le nombre de déclarations peut augmenter aussi si, suite au désastre, il y a eu des mouvements de population dans la région. Autre possibilité: connaissant mal la pathologie locale, les médecins risquent, sur la base de syndromes cliniques qu'ils ont rarement observés, de rendre des diagnostics étiologiques qui ne sont pas confirmés par les laboratoires.

Lors d'une épidémie - définie comme un nombre inhabituel de cas d'une maladie transmissible - il est extrêmement important de déterminer si l'augmentation de la maladie est réelle ou artificielle. Si ce n'est pour les centres d'hébergement pour réfugiés, la population n'est pas dénombrée, c'est-à-dire que le calcul des taux (nombre de cas par rapport à la population soumise au risque) s'avère impossible. Il peut alors être nécessaire d'effectuer une enquête rapide, afin d'obtenir une estimation de la fréquence de la maladie dans la population générale. On peut aussi se baser sur les indications fournies par les registres de dispensaires ou les dossiers cliniques, pour évaluer grossièrement la fréquence de la maladie avant le désastre. Cependant, même en procédant ainsi, il peut être difficile de déterminer si l'augmentation de l'incidence requiert des mesures immédiates de contrôle ou la mobilisation de ressources médicales supplémentaires.