Problèmes spéciaux de maladies transmissibles dans les centres d'hébergement pour réfugiés
Tant jadis qu'aujourd'hui, on a pu observer que le risque de
contamination est maximal dans les centres d'hébergement surpeuplés et que le
risque d'épidémie augmente avec le temps. Le danger ne dépend pas du type de
désastre, naturel ou dû à l'homme, qui a mené à l'établissement de ces centres
(21). Le médecin responsable de la prévention doit donc, dans la mesure du
possible, renvoyer les victimes chez elles. Quand cela n'est pas possible, il
vaut mieux disperser les victimes, les loger chez des parents ou dans des
villages voisins, plutôt que de les parquer dans des centres d'hébergement.
Toutefois, le responsable des secours estime souvent que la situation sera mieux
contrôlée, les secours plus efficaces, si les victimes sont rassemblées. Lorsque
la création de centres d'hébergement de longue durée est inévitable, le risque
de maladies transmissibles peut être réduit en contrôlant minutieusement les
conditions d'hygiène. Les mesures à prendre sont décrites en détail par Assar
(22); elles sont résumées dans l'Annexe 4. Les autorités civiles estiment
souvent qu'il est malaisé d'instaurer et de maintenir une discipline stricte de
type militaire. Elle est cependant nécessaire, mais si les centres hébergent des
réfugiés ou des individus factieux, ceux-ci risquent à la longue de se
rebeller.